Bien que le processus de Barcelone lancé après les Accords d’Oslo en 1993 ait suscité un enthousiasme sans précédent, les résultats n’ont pas été à la hauteur des attentes. L’élan politique stagne aujourd’hui et à cet égard les deux rives du bassin ont leur part de responsabilité. La compréhension des raisons derrière ce ralentissement est essentielle comme préalable à l’exercice de prospective. Dans sa forme actuelle, le partenariat n’a pas été juridiquement contraignant ni suffisamment orienté vers la réalisation d’objectifs concrets. En se basant sur les leçons de l’élargissement européen, le passé nous montre que des réformes ne sont poursuivies qu’à la condition que tous les acteurs impliqués y participent. D’un autre côté, les incertitudes pesant sur la région jouent comme un désavantage comparatif affectant négativement les dynamiques en cours. De plus, le pilier du Partenariat Euro Méditerranéen, la libéralisation économique, n’a eu que peu d’effets car les efforts se sont concentrés sur les relations Nord Sud en négligeant l’importance des relations intra-régionales. Le futur des relations Euro Méditerranéennes et de leurs instruments de coopération doivent refléter ces leçons. Par conséquent, des sujets comme les tensions géopolitiques, le développement du capital humain, la production domestique de biens et services, la durabilité de la gestion des ressources naturelles et les pressions environnementales sont pris en compte dans ce work package. L’évolution de ces facteurs va se traduire par un certain nombre de scénarios qui seront développés dans le cadre de ce work package afin de donner une base pour une analyse politique plus approfondie de la coopération Euro Méditerranéenne aussi bien dans le cadre de l’UpM, de la PEV que dans chaque thème envisagé.
Ce work package est dirigé par Dr. Frédéric Blanc, Prof. Jean Louis Reiffers, Forum Euro-Méditerranéen des Instituts Economiques (FEMISE), un centre de recherches économiques Euro Méditerranéen et par Dr. Rym Ayadi (CEPS).